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Le nettoyage des toitures amiantées au moyen de nettoyeurs haute pression ou abrasifs est déjà interdit aux professionnels depuis 2006 (cette interdiction figure à l’heure actuelle à l’art. VI.3-14 du Code du Bien-être au travail), mais ne concernait jusqu’à présent pas les particuliers. Or, le ministre Di Antonio explique que de nombreux propriétaires ignorent l’ampleur du risque pour la santé et l’environnement que représente le nettoyage à haute pression ou le récurage à la brosse d’un toit en asbeste-ciment. En effet, il existe une forte probabilité d’émission et de dispersion de fibres d’amiante facilement mobilisables dans l’air, ainsi que de génération de déchets amiantés friables.

C’est pourquoi l’utilisation d'outils mécaniques à grande vitesse, de nettoyeurs à jet d’eau sous haute pression, de compresseurs d’air, de meuleuses, de disques ou d'autres outils abrasifs pour découper ou nettoyer des objets ou supports en matériaux contenant de l'amiante ou revêtus de tels matériaux ou pour le retrait d’amiante, est désormais interdite à toute personne. Il en va de même pour l'utilisation de moyens de projections à sec.

Parallèlement, les matériaux contenant de l’amiante doivent être démontés et enlevés sans altération, dans des conditions propres à limiter le dégagement de poussières. Les déchets ne peuvent pas être mélangés à d'autres déchets, ni criblés ou concassés, mais doivent être évacués dans un conditionnement à double paroi étanche, fermé hermétiquement et étiqueté « Amiante ».

Cette interdiction entre en vigueur le 3 novembre 2018, soit 10 jours après sa publication au Moniteur belge.